vendredi, octobre 22, 2004

Le rapport CAMDESSUS

Un rapport de plus, mais celui-ci semble plus médiatique que les précédents.
C'est une bonne chose car l'on ne fait pas de réforme sans le peuple ni contre lui.
Or pourquoi voudrait-il changer s'il ne connait pas la situation réelle de la France ?


Le rapport en PDF


1. notre situation est paradoxalement faite d’un mélange de traits enviables et prometteurs d’une part, inacceptables de l’autre ;

2. nous sommes subrepticement engagés dans un processus de décrochage qui peut nous conduire, si rien n’est fait, à une situation, à terme d’une dizaine d’années, difficilement réversible ;

3. les raisons mêmes à l’origine de nos maux les plus inacceptables accentuent ce décrochage : elles résultent de nos choix collectifs et de politiques conduites depuis des décennies, beaucoup plus que d’une contrainte extérieure que nous sommes souvent tentés de retenir comme seule explication de nos maux ;

4. notre pays est simultanément confronté désormais au triple choc des évolutions des technologies, de la démographie et de la mondialisation; il pourrait, suivant la façon dont il y sera fait face, précipiter ce qui deviendrait alors notre déclin, ou renforcer nos chances de mener à bien les grandes ambitions que nous gardons encore ;

5. cela ne peut aller sans un sursaut immédiat et un renversement de certains choix ;

6. ce renversement peut nous apparaître – compte tenu du poids des habitudes et de la médiocrité de notre dialogue social – hors de portée ; s’y résigner serait consentir au déclin : choix absurde puisque, même sans aller bien loin, nous observons que d’autres, à nos portes, ont su mener à bien des réformes d’une ampleur au moins égale, tout en préservant ou améliorant l’efficacité de leur protection sociale ;

7. les réformes sont donc possibles et urgentes. Conduites avec détermination, en conformité avec une approche respectueuse du développement durable, elles peuvent nous mettre en mesure de renforcer notre cohésion sociale et de répondre aux ambitions de notre pays.




Nicolas Sarkozy veut faire de ce rapport «son livre de chevet». Que n'est-il imité !