samedi, juin 26, 2004

De l'exclusion

"Il se base sur quelque chose qu'il appelle "nous", qu'il s'agisse d'une
race, qu'elle soit "aryenne" ou bantou, ou qu'il s'agisse de son ethnie
n'est pas important, ce qui est révélateur est ce qui dénote un
processus d'exclusion et d'auto-satisfaction, comme je l'ai déjà dit
cela se place au niveau de ceux qui crient "on est les meilleurs".
C'est nul à chier.
" (Un gauchiste).



Si la conclusion de la critique est difficile à interpréter, on peut néanmoins affirmer sans trop d'erreurs possibles que c'est une condamnation sans appelle.


Résumons. Du moment qu'il y a un "Nous", il y a donc un "Vous", et c'est donc de l'exclusion.
De plus, le fait qu'il existe un "Nous" impliquerait en fait un sentiment de supériorité.
En effet, dire "Nous les Français" signifit que les Francais ne sont pas comme le reste de l'humanité, qu'ils sont donc supérieurs. Sinon, en effet, si tout les peuples sont égaux, pourquoi dire "Nous" ? Une piéce du jeux de Dame ne peut pas dire "Nous" en parlant d'elle et de quelques autres piéces, car tout les piéces sont égales. Donc le "Nous" ne peut vouloir rien signifier veritablement, et cette piéce ne peut légitimement que désigner l'ensemble des piéces du jeux, par le "On". De même pour les peuples il ne peut y avoir que du "On", et tout autre façon de voir les choses est au mieux de l'imbécilité, au pire du fachisme pur et dur.

Remarquons d'entré de jeux que le gauchiste se contredit lui même, puisqu'il pose un "Nous" (Bonne pensée, propre sur soi, politiquement correct, bonne éducation, famille cultivé, intelligent, de gauche quoi, progressiste et seigneur de l'Univers) et un "Vous", un "Eux", (Facho inculte RHAAAA! ne rêvant que d'exterminer les Juifs, les pédés, les Arabes, les Noirs, les Inouits, les Peaux-Rouges, les gauchiste, les Brun, les Roux, les Grands, les Petits, etc.. buveurs de biéres et soutiens du PSG).
Cette simple constatation suffit à détruire son propos.


Mais poursuivons malgrés tout.
Le présuposé est que la conscience s'identifie totalement aux autres, puisque tout le monde est égale. Autant dire que cette conscience n'est qu'une conscience de rien, une conscience vide. Qu'elle est déterminée entierement par ce qui est en dehors d'elle. Quand elle percoit un réfrigirateur, elle pense être un réfrigirateur. Bref, une conscience de légume. Est-ce l'état de mon gauchiste ?

Suposons que mon gauchiste ait néanmoins une certaine conscience de lui même. Il est donc intellectuellement capable de classer par rapport à ce qu'il est le monde qui l'entoure. De déterminer si tel lui ressemble plus que tel autre, d'établir des groupes, de discriminer.
Pourquoi mon gauchiste nie-t-il qu'il y ait un "Nous" et un "Eux" ? Absence de renseignements ?
C'est possible. Les Français ont tendance à s'imaginer que tout le monde est plus ou moins français, d'ou leurs stupeur le jour ou il découvre que ce n'est pas le cas. Néanmoins, puisque mon gauchiste discrimine cette hypothése est fausse.

J'en conclue donc que c'est bien plutôt la peur de l'altérité, la peur de l'étranger qui motive ce comportement intellectuel. Comportement qui consiste aussi à proclamer bien haut qu'on n'a rien à proclamer, puisqu'on se définis bien plus par ce que l'on exclus que par ce qu'on inclus.



Quant à l'auto-satisfaction, je ne vois pas en quoi le fait de se reconnaitre en ses semblables devrait engendrer une dépression. D'ailleurs les gauchistes vivent en bande. Ce qui semble être condamné, c'est le simple plaisir d'être soi que procure la reconnaissance de ses paires. Etrange. Est-ce une lutte en faveur de la schizophrénie ? Une condamnation puritaine de ce plaisir bien innocent ? Une honte de ce que l'on est ? Le gauchiste considére-t-il qu'il est trop bas pour mériter de l'auto-satisfaction ? Qu'il ne doit vivre qu'en inférieur, se soumettre en écartant de lui ses emblables en faveur de l'étranger ?
Ce n'est pas clair.

A heart unfortified, a mind impatient/An understanding simple and unschool'd ?