mercredi, juin 23, 2004

Règlement définitif du budget 2003 : Tout va (presque) bien.

Le Président de la République a réuni le Conseil des ministres au Palais de l'Elysée le mercredi 23 juin 2004. A l'issue du Conseil, le service de presse de la Présidence de la République a diffusé le communiqué suivant :


Les dépenses ont été pleinement maîtrisées en 2003 ; conformément à l’engagement pris par le Gouvernement, le plafond de dépenses de 273,8 milliards d’euros fixé par le Parlement en loi de finances initiale a été respecté.

Pleine maîtrise des dépenses, réalisation des engagement gouvernementaux, respect de la Loi, nous sommes dans le registre de l'autocongratulation à un niveau caricatural.

Autosatisfaction bien mal placé, car, quand on passe le reste du texte (qui accuse l'économie de ne s'être pas conformée aux prévisions des experts) et qu'on arrive à la derniére ligne, on sursaute :

Le déficit du budget de l’État pour 2003 s’élève, au total, à 56,9 milliards d’euros, supérieur de 7,6 milliards d’euros à celui de 2002.


Arg ! Chez moi, ca fait un déficit public de 20,78% !!!


Pire : Les recettes nettes de l’État en 2003, qui traduisent l’impact de la conjoncture, font ressortir une moins-value de -11,1 milliards d’euros par rapport aux prévisions de la loi de finances initiale fondé sur la base d’une hypothèse de croissance de 2,5 %..

Avec 2,5% de croissance nous aurions donc encore 16,73% de déficit.

Inutile de dire que le plus gros du déficit public est donc un déficit structurel, et que des réformes profondes de reformatage de l'Etat sont à entreprendre. Et que l'on ne me parle pas de soutient à la consomation et de politique de relance. Est-ce que ca à un sens dans une économie mondialisée qu'un peuple de 60 millions de personnes pratique une politique de relance ? Déja celle de 1981 a échoué lamentablement, alors que les frontiéres existaient encore, alors, franchement, non ! Jospin qui fut en campagne électoral pendant 5 ans n'a rien fait. Chirac lui n'a même plus cette excuse. Pourquoi ne se passe-t-il RIEN ? Pourquoi cette paralysie face à des fonctionnaires indociles qui de toute maniére n'ont jamais voté et ne voteront jamais pour leur ennemi de Classe, Chirac ? Qu'espére donc Chirac ? Un miracle ? Personne ne comprend cette apathie alors que le 21 avril avait ouvert un boulevard à des réformes radicales justifiers par le danger fachiste. Nous perdons du temps alors que les autres avancent, que des nouveaux pays avec de grandes ambitions et les moyens de les soutenir émergent sur la scéne internationnale. Qu'attends-tu Chirac ? Qu'as-tu dans la tête ? Souviens toi de 1986 !


Chirac, qu'as-tu fait de tes réformes ?!