dimanche, juillet 25, 2004

Chirac : Une Haute Trahison ?

Malgré toutes les réticences, les jeux semblent donc faits. Le 5 octobre, la Commission de Bruxelles remettra son rapport sur la candidature de la Turquie. Remplira-t-elle les fameux «critères de Copenhague» qui autoriseraient l'ouverture rapide de négociations ? On sait déjà que l'exécutif européen va répondre oui. Il restera aux chefs d'Etat et de gouvernement à acter l'affaire lors du Conseil européen du 17 dé-cembre. Il faudra alors un vote à l'unanimité, mais seule l'Autriche continue de manifester son hostilité à la perspective d'une adhésion turque. Le suspense semble bien mince : dans cinq ans, dans dix ans, Ankara sera probablement membre à part entière de l'Union. Cette perspective fâche beaucoup de monde en France. Pas seulement la droite qui sur ce point, à l'UMP comme à l'UDF, ne cache pas son clair désaccord avec le chef de l'Etat. A gauche aussi : car si le PS prône un «oui, si» - dont un des «si», la reconnaissance ou non du génocide arménien, pose un gros obstacle sur la route de l'intégration de la Turquie -, certains leaders socialistes disent, en privé, leur opposition nette au projet. Au premier rang, Laurent Fabius, qui redoute le poids démographique de la Turquie (71,3 millions d'habitants) au sein de l'Union («En introduisant le premier pays par son nombre, on rend encore plus difficile l'organisation de coopérations renforcées») et rejette l'idée d'une «frontière commune» de l'Europe avec l'Irak. C'est dans ce contexte que va se dérouler la bataille du référendum sur les institutions européennes, annoncé par Jacques Chirac pour l'automne 2005. Les discussions avec la Turquie seront alors sans doute bien engagées. Comment réagiront les électeurs français mis devant le fait accompli ? Plus que jamais la question : «Quelle Europe voulez-vous ?», aura un sens. SYLVIE PIERRE-BROSSOLETTE


Je me pose une question : Jacque Chirac, qui soutient dur comme fer l'émergence d'un pouvoir Turc sur les Français ne pourrait-il être inculpé de crime de haute trahison ?
Il y a là matiére à une recherche juridique.
Car quels sont les faits ?

En 2002, "Selon plusieurs journaux, le gouvernement turc a envisagé d’exclure les firmes françaises et allemandes d’appels d’offres en Turquie, (..) s’il n’obtenait pas satisfaction." Voila comment les Turcs prétendent entrer dans l'Europe, voila leurs méthodes habituelles.

Bill Clinton déclare "Je suis ferme dans mon soutien a la candidature de la Turquie" le 15 Novembre 1999.

George W. Bush Pére déclare "Nous nous tenons a vos cotes dans votre désir de devenir membre de l'UE. La Turquie est un partenaire et allie stratégique des Etats-Unis" le 12 Décembre 2002.

Cette année, George Bush a déclaré que l'Union européenne «devrait ouvrir immédiatement des négociations, afin de faire entrer pleinement la Turquie comme Etat membre».


De même que Clinton, cette année encore, déclare "L'adhésion de la Turquie à l'Union (européenne) serait une bonne chose, pour peu qu'Ankara remplisse les critères".

Et quelle est la réponse de Chirac à ces pressions et autres ingérences US ?

M. Chirac "a rappelé que l'intégration de la Turquie dans l'Union européenne était souhaitable dès qu'elle serait possible", a rapporté l'Elysée à l'issue d'un tête-à-tête entre les deux dirigeants suivi d'un déjeuner.Lors du sommet de l'Otan à Istanbul le 29 juin, M. Chirac avait qualifié ce processus d'"irréversible".

Plus des discours sur "l'origine musulmanne" de l'Europe.

D'ailleurs, Chirac semble y croire : "Nourrissons ensemble une grande ambition pour la relation franco- marocaine à l'image de ce qu'ont voulu votre père, sa Majesté Mohammed V, que Dieu l'ait en sa Sainte Garde, et le Général de Gaulle." (!)

C'est carrément de la Finlandisation !


François Bayrou et Michel Rocard ne cache d'ailleurs pas que " derrière la candidature de la Turquie à l'Europe se profilent les Etats-Unis."

Si Bayrou peut le faire, pourquoi pas Chirac ?



Et d'ailleurs même sans la main américaine, même si la Turquie était européenne, nous devrions la refuser, car la France n'a tout simplement pas d'interet à avoir un pays plus peuplé qu'elle en Europe. A ce propos, il est tout de même étrange que des millions de gens aient défilé dans les rue contre Bush alors qu'ils étaient finalement peu concernés directement, mais que personne ne semble s'émouvoir d'un danger qui va toucher directement des millions de Français.
Il tout aussi inconséquent de prétendre vouloir faire contre poid au USA, et dans le même temps ne pas réagir à la mort de toute Europe politique.


Exigeons, comme il y en à eu un pour la GB, un référundum sur l'entré de la Turquie en Europe !




"Pas de Turquie en Europe, Pas de Turquie en France !"