jeudi, juillet 15, 2004

Le rasoir d'Occam

"Coniurationes non est ponenda sine neccesitate"

L'agression néo-tiermondiste contre une jeune mére de famille dans le RER B était donc fausse. Certains y voient un complot destiné à inverser la charge de la preuve. Une victime serait potentiellement coupable de racisme inconscient ou d'affabulation. D'autre pensent que cette opération viserait à discréditer la lutte contre l'antisémitisme et à réhabiliter l'immigration. A l'inverse de ceux qui spéculent sur des pressions de puisances extérieures, qui voudrait calmer un climat défavorable à l'exportation de leurs "indésirables". Bref, dommine la théorie du complot.

C'est une caractéristique que j'ai observé de mes voyage en apnée intellectuel chez les gauchistes : eux aussi voient des complots partouts. Des Bourgeois (Rebatisés "Patron" pour faire moderne à expliqué l'un d'entre eux), des Actionnaires, de Selliere, de Bush, de Sharon, des Sionistes, des Juifs, des Américains, des Multinationales, de Microsost, de Walt-Disney, de MacDonnald, de Coca Cola, bref, d'à peu prés tout ce qui n'est pas "De GOche".
Cette paranoïa me semble être une nécessité dans l'état d'espris gauchiste. Elle permet de trouver un coupable à tout les malheurs, donc de s'innocenter par là même, et de pouvoir déverser sa haine sur quelqu'un. Encore que dans l'esprit du Gaucho, les comploteurs ne soient en fin de compte que les incarnation terrestre de son idéologie. La réalité importe peu. Tout comme la réalité du Bourgeois ou du Juif importaient peu en tant que telle, puisque "objectivement" l'un était ennemi "de classe" et l'autre ennemi "de race". Enfin bref, le gauchiste s'assure par la même la preuve de son innocence essentiel (au sens philosophique du mot).
C'est aussi une obligation psychologique. Car le gauchiste ressent sa vaste impuissance. Devant un monde qu'il ne comprend pas, qu'il ne maitrisse pas, trouver des coupable rassure sur sa propre volonté de puissance.


Mais nous, nous ne devont pas nous laisser entrainer dans ce travers intellectuel. Certes, il y a parfois des situations trés louches. Comme celle, pour prendre un exemple qui ne génes plus personne, vu la prescription, où les connaissances de F. Mitterand impliqués dans des magouilles avaient une certaine tendance à mourir subitement. L'un d'eux (un député, de mémoire) se serait même "suicidé par le feu dans sa voiture" quelques jours avant son audition, ce qui arrive tous les jours, vous en conviendrez.
Mais enfin, sans un certains nombres d'éléments concordants, voir un complot est l'explication qui n'explique rien. "Les complots ne devraient pas être multipliées sans nécessité" comme disait déja Occam au XIVè siècle.

Moi aussi comme tous le monde j'ai réagi à cette nouvelle. Le hasard seul fait que mon texte n'a pas été finis, et donc pas publié, avant que ne se dévoile la vérité. Ce qui n'est donc pas ici une proclamation de supériorité. De toute façon, ce texte, on peut le craindre, sera utile un jour. C'est que les actes décris était symboliquement trés fort, beaucoups plus fort même que ce que représente une banale ratonade de Juifs. On peut d'ailleur s'interroger sur le sens des valeurs d'une société qui accorde plus de poids aux symboles qu'au réel.
Bien sur, les cheveux coupés, souvenir des tontes des camps d'exterminations, de celles de l'épuration, et par dela de la volonté de rendre impuissante la victime (Cf Sanson et Dalila). Evidement les croix gammées sur le ventre, symbole d'apropriation. Evidement, l'enfant renversé de son landau, symbole de barbarie dans un temps qui valorise l'enfant comme jamais dans l'histoire. Bref, l'événement, en soit peu violent, à une porté symbolique trés profonde. On comprend qu'il ait touché. Mais pourquoi Diable voir un complot de l'appareil d'Etat la dedans ?


Bien sur, ce psychodrame laissera des traces ambigues. Il y a déja eu cette histoire d'un chauffeur de bus marseillais qui avait porté plainte pour une agression à coups de pierre, et qui finalement s'est rétracté en avouant qu'il avait inventé celle-ci de toutes pièces. Ce qui n'avait pas manqué d'attiser la polémique sur le SENTIMENT d'insécurité que la Droate (Beurk !) aurait exploité. Mais bah ! Les faits sont têtus, et ces même gens reprochent aujourd'hui au gouvernement de trafiquer les chiffres pour faire baisser une délinquance qu'ils nient..