mercredi, juillet 14, 2004

Chirac, le début de la fin...

Chirac à expliqué ce 14 Juillet qu'un ministre ne pouvait l'être en même temps qu'il était président du parti de la majorité, car cela le rendrait de fait plus puissant que le premier ministre. C'est un trés bonne argument. Mais la conclusion en est donc que, dans l'éventualité où Sarkozy prendrait la tête de l'UMP, Chirac se retrouverait dans l'obligation de le nommer aussitôt premier ministre.

On sait que depuis plusieurs mois une partie de la majorité n'est plus satisfaite de Chirac, et les deux défaites electorales n'ont pas arrangés le climat. Car Chirac à décu, par ses convictions se gauchisant aux cours des ans, son anti-libéralisme de plus en plus marqué, son absence de volonté quasi totale de risquer des réformes structurelles, les errements de sa politique étrangére. Sa place dans l'Histoire risque fort d'être à peu prés nulle.
Même les parlementaires anti-Sarkozy reconnaissent que sans Sarkozy il n'y aurait plus, politiquement, de gouvernement.
Or, même pour un Chiraquien convaincu, Chirac est vieux. Qui va placer son avenir et celui du parti entre les mains de quelqu'un qui ne sera probablement plus rien dans 3 ans ? Bref, Sarkozy à de grandes chances de gagner la présidence de l'UMP malgrés le fait que Chirac cherche à lui barrer la route avec De Villepin. Et donc, si l'on suit la logique de Chirac, de devenir premier ministre. Dans tout les cas, le Président risque de perdre l'essentiel de la réalité de son pouvoir dans l'opération. Car Sarkozy président de l'UMP aura un poid politique considérable et des marges de manoeuvres pour se distinguer de Chirac, selon la méthode inauguré par Bayrou, mais avec une toute autre ampleur. On peut d'ailleur penser que le référundum sur la Constitution cherche, par l'obligation qu'il imposera à l'UMP de le soutenir, à retarder l'inévitable.
Or, l'on sait que jamais un premier ministre sortant ne fut élus président. Chirac pourrait donc cohabiter avec Sarkozy 3 ans, pour se présenter contre lui à l'issu de son second mandat en bonne position. C'est un grand risque pour Sarkozy, qui devra alors faire tout le sale boulot que Chirac n'a pas voulu faire. Il devrait alors chercher à quiter ses fonctions plusieurs mois avant l'election. Ce qui ne s'est encore jamais vu.

Quelques soit la solution, elle se traduira par un affaiblissement considérable du pouvoir de Chirac. C'est donc au début de la fin politique de celui-ci auquel nous allons probablement assister dans les prochains mois. Même si, bien sur, il prépare déja sa revanche, 2007.