mardi, mai 25, 2004

De la torture

C'est une question délicate à laquelle il ne peut y avoir, à mon avis, de réponse systématique.
Certainement la torture n'est pas compatible avec les droits de l'homme. Mais, question classique, si son usage peut sauver des vies, voir même celle de proches, ne faut-il pas s'y contraindre ? Ceux qui répondent par la négative doivent penser que se faire déchiqueter par une bombe pendant qu'on fait ses courses fait aussi partie des Droits de l'Homme..
Au reste, si une doctrine tue, ne sommes nous pas en présence d'un fanatisme ? Je préféres ma mére à la Justice.
En l'occurence, le seul responsable n'est-il pas en définitif le terroriste, qui nous oblige à user froidement de cruauté ? Reste qu'appliquer ce processus à un innocent est un risque non négligeable, et pour le coup moralement condamnable.

D'un point de vu stratégique, une application systématique conduit à des dérapages et à de la rencoeur auprés des sujets innocents relachés. C'est souvent contre productif. Mais par ailleur l'image de la cause défendue en patie-t-elle rééllement ? Dans certains pays, la torture est monnaie courrante, et le fait qu'elle soit pratiqué par x ou par y ne change en rien les habitudes, donc ne pénalise pas obligatoirement la cause qui en fait usage. Le coût politique de ces actions doit donc être évalué précisement, surtout d'un point de vue intérieur, et il serait préférable de déléguer. L'impossibilité de stoper une vague d'attentats peut conduire à une apropriation populaire de la question, et les risques de guerre civile généralisée sont alors énormes.


En conclusion c'est là un question de responsabilité politique, dans le sens le plus haut du terme.
C'est à l'autorité supréme de juger au cas par cas de la pertinence ou non d'user de moyens extraordinaires.
Vouloir définir des régles serait une entrave à la liberté d'action de celui-ci, et donc une atteinte aux intérets vitaux de la Nation.